Un mot de Véronique de Marconnay (25 février 2021)

Véronique et Eric sont les parents de coeur de Madama. Véronique a fait passer ce mot au collectif de soutien, à la fois remerciements et aussi compte rendu de l'entrevue à la préfecture avec les apports de Céline , seule personne à être autorisée à accompagner Madama à l'intérieur de la préfecture

A LA FAMILLE, AUX NOMBREUX SOUTIENS, AMI.ES et CAMARADES : DERNIERES NOUVELLES
Ce matin Madama s’est rendu à sa convocation en préfecture, muni des documents nouvellement arrivés du Mali (actes de naissance). Plusieurs dizaines de personnes sont venues en soutien. La presse était là aussi.

Comme la semaine dernière, je n’ai pas été autorisée à franchir le seuil de la préfecture, défendu par des policiers armés. J’ai insisté un peu, mais en vain. Céline de RESF a heureusement été autorisée à accompagner Madama, qui n’était donc pas tout seul. C’est le directeur du service de la citoyenneté et de la sécurité qui les a reçus.

 

Céline de RESF a heureusement été autorisée à accompagner Madama, qui n’était donc pas tout seul.

C’est le directeur du service de la citoyenneté et de la sécurité qui les a reçus.


Céline et Madama sont ressortis environ 20 minutes plus tard, après des échanges qui ne semblent pas avoir été orageux. Les documents vont être transmis à la PAF (Police de l’Air et des Frontières) de Clermont pour expertise. La dernière fois, cela avait pris des mois, mais là, on a eu l’assurance que ce serait « rapide », car l’avocate avait déjà transmis la semaine dernière les copies scannées des documents en question. Pour la réponse de l’examen des papiers, il faut appeler la préfecture en fin de semaine prochaine ou au début de la suivante.


Céline a insisté sur la nécessité de traiter rapidement le dossier, pour diverses raisons. Le directeur a dit qu’il comprenait l’urgence, et a convenu qu’il n’est pas dans l’intérêt de qui que ce soit de faire traîner l’affaire (en effet !). Céline a demandé si en attendant on pouvait avoir, comme c’est l’usage, un récépissé de demande de titre de séjour (qui entraînerait une autorisation de travail et permettrait à Madama de reprendre sa formation).
Là, c’est non : la préfecture veut attendre la réponse de la PAF avant de prendre sa décision concernant le titre de séjour et l’autorisation de travail.



On n’a guère d’illusions sur la réponse que donnera la PAF : ils ne donnent jamais de retours positifs sur les examens des documents d’identité des ressortissants d’Afrique subsaharienne. Toutefois il est possible que leur rapport soit moins négatif que le précédent (auquel d’ailleurs on n’a pas eu accès, mais sur lequel le préfet se base pour parler de « faux, falsification,, usurpation d’identité, trouble à l’ordre public » et autres douceurs, excusez du peu !). L’ampleur de la mobilisation des deux dernières semaines joue aussi en notre faveur, bien sûr.

Eric reste dubitatif, moi plutôt optimiste… En attendant le résultat, il nous semble préférable de calmer le jeu, quitte à reprendre la mobilisation si la réponse tarde trop ou si elle est négative.
Céline Castella de l'AFP était présente
 


Merci à celles, ceux qui ont réussi à se libérer pour venir avec nous ce matin. C’était si bon de vous voir !
Merci aux autres qui n’ont pas pu venir, mais nous ont envoyé la veille ou tôt ce matin un message d’encouragement. Tout ça nous a fait du bien, et vraiment nous a aidés, car l’angoisse était forte…

 
 
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